Collection « Lettres »

Henri-Pierre Jeudy
88 pages, 15 x 21 cm
ISBN 978-2-87317-477-4
16 €, 2017
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Ce nouveau livre d’Henri-Pierre Jeudy, s’il se situe dans les tonalités de ses récits antérieurs, a ceci de singulier, et de plus marquant encore, que l’expérience personnelle y est relatée avec une force d’écriture où le réel s’engage dans l’imaginaire. Aucune concession n’est faite à ses états d’âme. Tout est passé au peigne fin. À commencer par le regard posé sur son propre corps lorsque la santé est compromise par des métastases. Qu’elles soient réelles ou imaginaires, les métastases changent nos représentations de l’existence. Les idées folles, celles qui s’emparent alors de notre corps sans que nous ayons l’envie de les chasser, nous incitent à construire un autre monde. comme dans un jeu d’illusions d’optique, porté par le vertige des images, nous nous dédoublons au rythme de ce que nous regardons, de ce que nous appréhendons. C’est dans ce « théâtre vivant », en trompe-l’oeil de la réalité, que naît le personnage d’Adélaïde Chanterelle. en écho à un amour insensé, elle joue, tel un clown ou un automate, la parodie de la vie. Et c’est au cœur de cette simulation de la mort que jaillit, comme son revers, le désir de vivre.

Henri-Pierre Jeudy est philosophe, sociologue et écrivain. Il a été chargé de recherche au CNRS et a enseigné à l’école d’architecture de Paris-Villemin. Il est auteur de nombreux ouvrages qui ont renouvelé la réflexion sur la gestion patrimoniale et l’esthétisation de la culture et de la société. Il a publié à La Lettre volée : La Communication sans objet (1994) ; L’Ironie de la communication (1996) ; Conte de la mère morte (1997) ; Aligato (1999) ; Même les fantômes (2002) ; et un conte philosophico-poétique, en collaboration avec Emmanuel Tugny, La Reine Eupraxie (2006).