Une histoire de l’arbre-sculpture depuis 1968
Natacha Pugnet
290 pages, 15 x 21 cm, 61 ill. couleur et noir et blanc
ISBN 978-2-87317-633-4
25 €, 2024
Cet essai interroge le devenir-œuvre d’arbres, qui, morts ou vivants, dessinent une catégorie sculpturale dans laquelle le bois n’est plus envisagé comme un matériau auquel donner forme. Tout ensemble être-là naturel et chargé de références culturelles, l’arbre-sculpture s’inscrit dans une archéologie et une histoire spécifiques. Exhibé tel quel ou presque dans le white cube, il semble déplacé, bousculant l’idée même d’exposition. Planté, et devenu sculpture vivante, il porte à reconsidérer les pratiques in situ. Le Sec et le Vif s’attache à saisir les enjeux communs à ces réalisations aussi bien que la diversité des démarches et sensibilités au monde que celles-ci révèlent, s’agissant notamment d’écologie. Puissamment anthropologique, la figure de l’arbre permet d’éclairer l’histoire de l’art récent – de Giuseppe Penone et Robert Smithson à Mark Dion et Roman Ondak.
Natacha Pugnet, critique et historienne de l’art contemporain, a publié et dirigé divers ouvrages portant sur le rôle et la figure de l’artiste depuis les dernières avant-gardes – Les Doubles Je[ux] de l’artiste (PUP, 2012), L’Effacement de l’artiste. Essai sur l’art des années 1960 et 1970 (La Lettre volée, 2012) – ainsi que sur le fait expositionnel – Temps exposés. Histoire et mémoire dans l’art récent (Ésban, 2015), Faire étalage. Displays et autres dispositifs d’exposition (Ésban, 2019). Elle est l’autrice de nombreux articles monographiques, consacrés en particulier à Mark Dion, Hubert Duprat et Patrick Van Caeckenbergh.