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Collection « Palimpsestes »

Emmanuel Laugier
96 pages, 12 illustrations, 12 x 18 cm
ISBN 978-2-87317-585-6
16 €, 2022
Commande : https://www.exhibitionsinternational.be/documents/catalog/9782873175856.xml

Né à Privas le 4 mars 1927 et disparu le 27 octobre 2012 à Paris, Jacques Dupin offrit à ses lecteurs, par des livres rares et intenses, de Gravir (1963) à Dehors (1975) jusqu’à Contumace (1986) ou Discorde (2017), la traversée d’expériences âpres, toujours tendues vers ce qu’elles ignoraient d’elles-mêmes. La tâche à laquelle le poème de Jacques Dupin se doit est celle d’un dehors à affronter. Dépassionnée et comme à distance, tout autant qu’exposée à ses pulsions contradictoires, son écriture se mesure à cette ironie, à ses affres, autant qu’aux embardées réitérées dont elle fit son moteur. Ce livre rassemble tous les textes (essais, portraits, chroniques, etc.) d’Emmanuel Laugier sur l’œuvre de Jacques Dupin écrits entre 1993 et 2017. Ces textes, dont certains inédits, ont tous été revus, même s’ils conservent intacts l’élan et la tonalité qui les motivèrent. C’est d’ailleurs la variation des voix qui a présidée à l’agencement de l’ouvrage. Ainsi l’ensemble du livre dit l’attention fidèle portée à l’œuvre de Jacques Dupin, tout autant que les mouvements internes qui en animent la lecture. « Ils esquissent puis précisent le parcours du lecteur que j’ai été depuis plus de vingt ans et que je ne cesse d’être vis-à-vis du poète et de l’ami », dit l’auteur.

Emmanuel Laugier s’installe à Paris en 1991 pour y poursuivre des études de philosophie. Il écrit à trois poètes, Bernard Noël, André du Bouchet et Jacques Dupin, avec lesquels il se lie. Naîtra avec ce dernier une amitié de plus de vingt ans, ponctuée de travail en commun, dont la préparation du cahier Strates (éditions Farrago, 2000), l’incitation à poursuivre l’écriture de De nul lieu et du Japon, ou celle de l’édition de ses écrits sur l’art : Par quelques biais vers quelques bords, Paris, P.O.L, 2009). Il est auteur de livres de poésie, dont récemment Chant tacite (Caen, Nous) qui lui vaut le Prix Maïse Ploquin-Caunan (2021) et Poèmes du revoir américain (Nice, Unes). Il est par ailleurs critique et chroniqueur à la revue Le Matricule des anges depuis 1993.